Haïku par Ryokan

Ramassant du bois
puis traversant le pont
dans la brume du soir

L'automne se termine
qui pourrait comprendre
ma mélancolie

Le voleur parti
n'a oublié qu'une chose,
la lune à la fenêtre

Le ciel pur d’automne
Un boqueteau de vieux arbres –
Et cette cabane !

Tendre souvenir :
la coiffure des enfants –
violettes en fleur

La fenêtre ouverte
tout le passé me revient –
bien mieux qu’un rêve !

Le ciel clair d’automne
des milliers de moineaux –
le bruit de leur ailes

De tous petits groupes
de hérons passent dans le ciel –
crépuscule d’automne

Les enfants bavards
ne l’attraperont jamais
la première luciole !

A l'ombre des arbres
du mont Kugami, dans cette cabane
j'aimerais vieillir.

Le vent de l'été
apporte dans ma soupe
des pivoines blanches

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