hina matsuri



un monde de floraison
vers les bosquets du temple
les amandiers en fleur

pétales de pêcher
pas un visage s’expose sans
un parasol en papier ciré

fleurs d'abricotier
flottant sur l'étang des carpes
bourrasque de mars


morgentau © dawndew



Le 3 mars est un jour important pour les petites filles japonaises, celui du hina matsuri, qui les met à l’honneur. Sous l’influence de la philosophie du yin et du yang importée de Chine, on célèbre depuis l’Antiquité à la cour du Japon les cinq fêtes traditionnelles (sekku) dont le hina matsuri fait partie.

On pensait alors que les dates ayant un chiffre impair identique pour le mois et le jour – 1er janvier, 3 mars, 5 mai, 7 juillet, 9 septembre – étaient des jours fastes et ces dates étaient marquées par des évènements et des mets conçus spécialement pour l’occasion.

Le hina matsuri est né de l’association d’un rite de purification utilisant des feuilles de papier en forme de personne (hinagata) et de la tradition des poupées pour enfant. Il est devenu par la suite une fête dont le but était de souhaiter le bonheur des filles car, dans la culture antique, le « hina asobi » ou jeu de poupées était, comme on peut s’en douter, un divertissement principalement féminin.

L’autel de poupées dressé à cette occasion est décoré de fleurs de pêchers dont la floraison a lieu précisément à cette saison et auxquelles on prête le pouvoir de chasser les mauvais esprits. C’est ainsi que cette fête est devenue l’un des évènements symboles du printemps.


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