près des eaux claires



un pêcheur doué
au couleurs merveilleuses
médite sur un tronc

nous lui devons
respecter son espace vital
pour se procréer

le martin-pêcheur
discret évite ses prédateurs
son pire ennemi le froid*


morgentau © dawndew



Pour ceux qui en douteraient, les couleurs chatoyantes du martin-pêcheur n'en apportent pas moins une touche d'exotisme détonante au sein de notre avifaune aux tons pastel; c'est l'unique représentant européen d'une grande famille tropicale. Belliqueux envers ses congénères mais d'un naturel très timide, il semble vouloir échapper en permanence aux regards qu'il attire.

Indissociable des milieux aquatiques, que l'on imagine difficilement sans sa présence discrète, le martin-pêcheur existe depuis le pléistocène. Aujourd'hui, sa silhouette familière, qui ne laisse bien souvent paraître qu'un trait de couleur à la surface de l'eau, se rencontre dans toute l'Eurasie, jusqu'au Japon et en Mélanésie.

Le martin-pêcheur se rencontre au bord des eaux calmes, propres et peu profondes, plutôt en des lieux abrités du vent et des vagues. Son existence reposant sur la capture de poisssons en nombre suffisant, le martin-pêcheur doit disposer d'une eau pure et poissonneuse. Les rives, pourvues d'arbres et de poteaux utilisés comme des perchoirs sont appréciées. L'eau doit rester assez claire pour un bon repérage des proies.

Les adultes sont sédentaires si le climat le permet, mais les jeunes se déplacent parfois loin. Les habitats varient selon les saisons : en hiver, on observe des martins pêcheurs sur les côtes et dans les estuaires où ils fuient le gel des eaux douces. La plupart des martins-pêcheurs russes et chinois migrent loin au sud pour échapper aux conditions hivernales particulièrement dures et glaciales. 

Pendant la période de reproduction, ils fréquentent les cours d'eau pourvus de pentes abruptes et meubles. A défaut, ils se contentent des berges des étangs ou des sablières inondées. Il semble que les hivers très rigoureux sont un de leurs problèmes principaux*, néanmoins les causes de la régression actuelle sont la pollution des rivières, les canalisations, les drainages qui troublent les eaux et la persecution par l'homme.